
La Traviata par l’Opéra National de Paris
« Tout est folie au monde sauf le plaisir. Réjouissons-nous, fugitif et rapide est le bonheur de l’amour ; c’est une fleur qui nait et meurt et dont on ne peut plus jouir ». Violetta, Acte I. En s’emparant du mythe de La Dame aux camélias, ce n’est pas tant la figure d’une prostituée que Verdi a souhaité porter à la scène, mais celle d’une femme perdue et vulnérable. Au XIXe siècle, alors que la femme est perçue comme « née pour la subordination et l’obéissance » – selon les mots d’Alexandre Dumas – le compositeur aborde, dans un contexte sociétal marqué par le patriarcat, l’idée du tragique féminin qu’il sublime. L’abnégation de Violetta, femme en quête d’honneur, l’auréole de grandeur et l’oppose ainsi à la lâcheté de l’homme et à la violence inhérente à sa position dominante et autoritaire.
Projection dans le cadre de la Micro-Folie
Numéro de licence : L-R-21-1025 / L-R-21-1026